L’amour pour épée, l’humour pour bouclier
- myssmylen
- 28 avr.
- 2 min de lecture

La véritable fibre du guerrier
En conduisant, entre deux pensées vagabondes, j’ai parlé avec Odin.
Pas un rituel. Pas une invocation.
Juste… une de ces conversations dans la tête, où l’on se demande parfois si l’on se répond à soi-même… ou si quelqu’un répond vraiment.
Je lui ai dit, presque en riant :
« Selon vos royaumes, j’aurais fini chez Hel.
Je ne suis pas une guerrière.
Je suis le modèle familial. Le pilier de confort. Celle qui protège le foyer, qui gère pis qui mène. »
Et pourtant, au fond de moi, une réponse a murmuré :
Tu en es une.
Non pas dans les armes brandies.
Mais dans cette lutte invisible contre un karma lourd.
Dans cette guerre silencieuse contre une malchance innée, contre l’injustice des choses laissées sans explication.
Et je me suis souvenue d’Helheim.
Non pas comme une punition.
Mais comme un royaume figé, une zone de stagnation, un endroit où les âmes cessent de lutter, glissent lentement dans l’oubli de ce qu’elles ont été.
Et là, une autre question s’est imposée :
Qu’est-ce que le vrai combat ?
Nous glorifions les morts tombés l’épée à la main.
Mais combien de batailles invisibles restent ignorées?
Combien de mères, de femmes, de bâtisseurs, de veilleurs ont combattu chaque jour, sans arme, sans armure… seulement avec la force de leur amour, leur résilience, leur entêtement silencieux ?
Le combat n’est pas toujours fait de sang et de cris.
Parfois, il est ce refus intime de céder.
Ce bouclier levé entre ce qui est et ce qui devrait être.
La fibre guerrière n’est pas dans la main qui porte l’épée.
Elle est dans l’esprit qui refuse de s’éteindre,
dans le cœur qui se relève mille fois,
dans cette lumière obstinée au milieu du quotidien.
Et peut-être est-ce pour cela que Freyja choisit, elle aussi, la moitié des âmes valeureuses.
Non seulement ceux qui sont tombés l’épée à la main,
mais ceux qui ont combattu sans jamais voir leur bataille reconnue.
À eux, elle offre un lieu d’amour, d’abondance, de douceur retrouvée.
Un paradis pour ceux qui, sans tapage, ont mené leur guerre… et ont tenu bon.
Alors je me demande :
Et si Helheim n’était pas seulement le refuge des âmes faibles,
mais le miroir cruel de ceux qui ont perdu leur propre guerre intérieure sans même le voir ?
Peut-être que l’honneur ne réside pas dans la mort flamboyante,
mais dans la vie silencieuse, offerte chaque jour malgré les épreuves.
Dans ce silence intérieur, quelque part entre deux routes,
je crois qu’Odin a souri… à moins que ce soit Freya.
Je m’impatiente de rencontre Hel maintenant
…. À suivre.




Très très intéressant et agréable à lire